“Illya”


Spectacle danse et vidéo

Il y a cette évaporation énigmatique de l’espace et du temps. Il y a cette errance indéfinie, cette perte des distances et des repères temporels. Ils n’ont plus de lieu, ils n’ont plus de jour ni de nuit.

Il y a une histoire qui commence par un long travelling entre ciel et lampadaires. Un déplacement et puis plus rien.

Pas de personnage. Plus d’histoire. Comme un gros vide.

Et un mot: aporie.

“Mais le vide n’a jamais été contraire aux particules qui s’y agitent, ni le désert aux peuplades qui le hantent.”

Décor, dé-corps, des corps, une extansion, une excroissance.

“Et l’aporie trouvera sa solution dans la série de tous les épuisés, entre deux mots, entre deux termes ou variations de la voix, dans le flux, déjà atteinte bien avant que l’on ne s’aperçoive qu’il n’y a plus d’histoire depuis longtemps”

Etre en scène sans personnage, sans histoire.

Etre et laisser au corps une possibilité de s’affirmer comme signe.

Oublier la représentation et laisser le signe faire l’image.

Travailler la chorégraphie comme un montage sans scénario, se laisser porter par la matière;

et les choses s’agencent d’elles-même, sur un même plan.

Faire partie du même vide.

Sur le plateau, pour ce vide là, il fallait matérialiser un autre espace, quelque chose qui ne soit pas un décor mais un dé-corps. Parce que dans vide, il y a équilibre et déséquilibre, et que dans un montage, même sans scénario, il y a des lignes, comme des fils tendus, qui relient les éléments entre eux.

Un lieu qui s’oublie, qu’on oublie, et qui survit à l’histoire et au temps.

Un infiniment grand ou un infiniment petit, une forme atomique, un cercle.

Plus de représentation, plus d’espace mais du temps, le temps du spectacle, la quatrième dimension de l’espace.

Le fil c’est le temps comme quelque chose qui court…“un échange de regard qui dessine des flèches, des étoiles des triangles, jusqu’à ce que toutes les combinaisons en un instant soient épuisées”.

Des flèches, du temps, un paradoxe: une immobilité incertaine en chaque point du parcours.

Zoomer sur le temps, et un instant peut devenir une éternité, et la chute une suspension au dessus du vide.

Comme un plan fixe, “mais fixe ne veut pas dire immobile, il indique l’état absolu du mouvement non moins que du repos.

Il n’y a plus de temps mais de l’instant du spectacle et un champ électromagnétique dans lequel tout tient. fait corps. C’est le désir.

Quand elles commencent une extrême lenteur les assaille, un plan fixe, une chute en suspens. Lentement le corps s’inverse, le centre de gravité change, et l’équilibre se réinstalle, doucement dans l’instabilité. Progressivement les corps s’agencent, deviennent une masse mouvante, un nouveau corps. Et puis c’est l’implosion, l’unité se divise en particules multiples qui s’agitent en sillonnant l’espace jusquà épuisement.

Il y avait une ville et il n’y a plus rien…

Année: 2001

Durée: 50 minutes

Scénographie et mise en scène: Christine Solaï

Interprètes: Nadège Perriolat, Noëlle Thyss.

Voix: Nadège Perriolat, Noëlle Thyss, Christine Solaï

Musique et mixage: Christine Solaï

Images et montage vidéo: Christine Solaï / Anne-Catherine Mailles

Chargé de production: Olivier Legal.

Production: Le Fresnoy Studio National des Arts contemporains.

Diffusion: Le Fresnoy Studio National des Arts contemporains, 2001; Le Vivat, Scéne nationale d’Armentières. 2003.

“Le pays du sable, portrait d’une absence”

Film et installation vidéo en cours de réalisation.

S19S20S14S10S12S18S17S4

Synopsis:

Depuis plus de trente cinq ans, une partie de la population sahraouie, résiste dans l’exil des campements prés de Tindouf en Algérie, avec l’espoir de retrouver son territoire, lieu de la mémoire nomade et de l’ancrage identitaire. Le projet dresse à travers leurs mots le portrait de cette absence.

Initialement écrit pour être un film documentaire, le projet se présente aujourd’hui sous forme d’installation vidéo construite autour de quatre éléments principaux : le paysage,  des portraits, les gestes et événements ritualisés. Les images sont celles d’une attente faite de gestes qui se répètent, de visages marqués par le temps, du mouvement insignifiant d’un bout de papier soufflé par le vent… d’un camion qui passe et repasse. Les séquences présentées sont reliées par une bande son, quatrième élément, une voix unique traduisant toutes les autres et unifiant l’ensemble dans une histoire commune.

Plan d’implantation

sand land plan 2

 

 

 

 

 

“Le pays sans lieu”

un regard7un regard6un regard5un regard3un regard4

Le film et la vidéo sont pour moi les lieux possible de l’hétérotopie. Il sont la possibilité de juxtaposer en un seul lieu plusieurs espaces eux-mêmes incompatibles dans l’espace réel. C’est aussi un endroit de rupture avec le temps réel, avec la chronologie traditionnelle.

“Le pays sans lieu ” rassemble des images tournées en des endroits et des temps différents et qui constituent une sorte de carnet de note vidéographique, un réservoir d’images abandonnées qui habitent ma mémoire et qui sont autant d’archives réactivables pouvant s’agencer.

Année: 2010. Durée: 8 minutes.

Diffusion: Exposition “Conjecture Horizon”, Forum des Arts et de la Culture. Talence.                               Swimming Pola/Iboat. 2013. Bordeaux

un regard8un regard9un regard11un regard16un regard22un regard14bunregard15un regard23un regard12

 

 

 

 

 

 

 

 


“Sitting in a tin can / Ground zéro”

nuage6nuage5

Synopsis:

“Sitting in a tin can / Ground Zéro” est une vidéo projetée en boucle. Les plans qui la constitue ont tous été tournés à bord d’un avion. Un traitement appliqué aux images leur donne l’apparence d’images d’archives. Le cadre a subit une rotation à 90° donnant au défilement des nuages un mouvement vers le bas. Face à la projection, le spectateur se trouve à la fois immobile et  transporté dans un mouvement ascensionnel soutenu par un son sourd et ininterrompu.

“Sitting in a tin can / Ground Zéro” naît de la rencontre de deux textes : “Space oddity” de Bowie et  le “Corps utopique” de Foucault  dont voici un extrait “… en fait, il est toujours ailleurs, il est lié à tous les ailleurs du monde, et à vrai dire il est ailleurs que dans le monde. Car c’est autour de lui que les choses sont disposées, …. Le corps est le point zéro du monde, là où les chemins et les espaces viennent se croiser le corps n’est nulle part : il est au coeur du monde ce petit noyau utopique à partir duquel je rêve, je parle, j’avance, j’imagine, je perçois les choses en leur place et je les nie aussi par le pouvoir indéfini des utopies que j’imagine.”

 


“Cross out of season”

Cette vidéo est montée à partir de rushes et de photographies de repérage ayant servi à l’écriture d’un scénario de fiction lors de  mon séjour en Lituanie. Le traitement des images rappelle le dessin au crayon comme pour en matérialiser l’esquisse. Elle fait partie des pièces restituant ce projet qui consistait à aller s’égarer dans les forêts Lituaniennes  en relisant les cartes selon des consignes du type: tourner à droite tous les trois croisements, changer le nord pour l’ouest…

 

 

“Jour blanc”

Synopsis:

Un jour blanc est un jour ou le ciel se confond avec la terre, un jour ou il faut se fier aux histoires pour se repérer. Jour Blanc met en scène la parole de témoins anonymes interrogés sur des notions impliquant toutes l’idée d’un départ.

Année: 2006

Durée: 26 minutes

Diffusion:                                                                                                                          FIGRA, selection du coup de pouce. Le touquet . 2008.             Médiathèque de Camponac. Pessac. 2007.

 

“Myvatn”

chris34chris25chris18chris36chri61chris22

Synopsis:

“Myvatn” retrace le parcours de trois personnages isolés dans le film comme des naufragés sur une île. “Myvatn” est un film construit sur la perte ou la quête d’un hypothétique héros de carte postale, une histoire dans laquelle le temps et l’espace y sont dissous. A mi-chemin entre le documentaire et la fiction, le film dresse le portait d’un territoire englouti sous la neige au prise avec l’écoulement du temps. La bande son entièrement recomposée et parsemée d’indices alimente les liens imperceptibles qui se tissent avec les lieux. Au milieu des paysages désertiques et froids d’Islande se dessine peu à peu comme un relief, des couches d’histoire.

Avec: Anne Colomès, Kaori Kinoshita, Pedro de Ameida.

Images: Christine Solaï, Montage: Anne-Catherine Mailles, Prise de son, montage et création sonore: Christine Solaï. Mixage: Mikael Barre.

Année: 2002

Durée: 23 minutes.

Production: Le Fresnoy Sudio National d’Art contemporain.

Diffusion: 

  • Documentaire sur grand écran, carte blanche à pointligneplan, Cinéma des cinéastes. 2004.
  •  “May your dv be with you”, Palais de Tokyo, 2003.
  • “Panorama 3, Salon du prototype”. Commisariat: Christophe Khim, 2002.                                                                                                                                           

 

 

 

 

 

 

“Here is somewhere else”

  • Salle 1

hise detail  hisedétail2

here is somewhere else vue  de l'installation dim variables  hisedétail1

hise wall drawind vue de l'installation  hise WallDrawing detail

Installation in situ : Linoléum, moquette, peinture, feutre, journaux,      néons, vidéo, photographie.

boucle expo2boucle expo1boucle expo3boucle expo8boucle expo12boucle expo7boucle expo11

Vidéo : “Cross out of season”.  Boucle.

paradis perdu

 “Paradis perdu” .                                                                                                                Tirage argentique contrecollé sur Dibon. Dim : 62 cm/ 42 cm.


  • Salle 2

DSCF6851 DSCF6848

DSCF6812 DSCF6806

Huile sur toiles.   Les images reproduite sur les toiles proviennent de blogs restituant des récits de voyage.